Technicien posant un film covering gris mat sur le capot d’une voiture, représentant les compétences techniques des métiers émergents du covering

Métiers émergents : structurer les compétences du covering pour bâtir un avenir professionnel

Le covering : d’un geste technique à un vrai métier à part entière

Pendant longtemps, la pose de film adhésif était vue comme une tâche technique marginale, une simple “option” ajoutée aux prestations de detailing ou de marquage publicitaire. Aujourd’hui, la donne a changé.

Le covering est devenu une activité à part entière, avec ses codes, ses outils, ses exigences de qualité, et ses débouchés spécifiques. Il attire des profils variés, souvent en reconversion, qui recherchent un métier manuel, précis, visuel, avec un potentiel d’autonomie ou d’entrepreneuriat.

Mais si le métier évolue rapidement sur le terrain, il reste en retard sur le plan institutionnel. Aucune nomenclature précise, peu de reconnaissance officielle, et surtout : pas encore de cadre structuré de compétences qui définisse ce qu’est réellement un “poseur covering professionnel”.


Un métier en construction, mais une filière encore floue

Dans une interview pour Qualycert.eu, Armand Lospied, directeur de Formation Detailing®, soulignait cette tension entre le dynamisme du marché et l’absence de reconnaissance formelle :

« Le covering est un métier émergent. Il attire beaucoup de candidats motivés, mais sans structuration, il reste difficile à enseigner, à évaluer, et à transmettre durablement. »

Cette absence de structuration crée plusieurs risques :

  • 📉 des formations inégales selon les centres
  • ⚠️ des clients qui ne comprennent pas toujours ce qu’ils paient
  • ❌ des professionnels talentueux qui ne peuvent pas valoriser leur savoir-faire

👉 À lire aussi : Structurer le métier du covering : un impératif pour entreprendre durablement


Pourquoi structurer les compétences est essentiel

Pour permettre au covering de s’inscrire dans la durée comme un vrai métier, il est indispensable de définir clairement les compétences cœur. Cela ne signifie pas enfermer la créativité ou l’approche personnelle, mais au contraire poser des bases communes pour permettre la montée en compétence, la transmission et l’élévation du niveau général.

🔧 Quelques exemples de compétences à structurer :

  • Lire et analyser les formes d’un véhicule pour anticiper les tensions du film
  • Travailler les courbes complexes sans plis ni surchauffe
  • Préparer une carrosserie dans le respect des étapes techniques
  • Choisir le bon film en fonction de l’usage (décoratif, publicitaire, protection)
  • Gérer la relation client, le devis, le conseil sur les finitions

Ces compétences sont transversales : elles concernent aussi bien le technicien en atelier que l’indépendant créatif ou le formateur. Les formaliser, c’est donner à chacun un référentiel d’exigence.


Valoriser les savoir-faire pour sécuriser les parcours professionnels

De nombreux professionnels du covering sont autodidactes ou formés sur le tas. Leur savoir-faire est bien réel… mais invisible pour les institutions, les financeurs, ou les partenaires commerciaux.

Structurer les compétences permet :

  • d’offrir des repères communs aux recruteurs, clients et partenaires
  • de mieux transmettre aux apprenants dans des parcours cohérents
  • de sécuriser l’évolution professionnelle de ceux qui veulent monter en gamme, former ou encadrer
  • de légitimer un métier qui repose sur la précision, la rigueur et la qualité

💡 Aujourd’hui, de plus en plus d’ateliers souhaitent embaucher ou faire monter des collaborateurs. Sans référentiel clair, ils doivent tout transmettre eux-mêmes. C’est un frein à la croissance du secteur.

👉 Voir aussi : Formation covering : quelles compétences pour devenir poseur professionnel


L’enjeu : faire du covering une vraie voie professionnelle

Le covering ne doit pas rester un “entre-deux” entre la carrosserie, la pub auto et le detailing. Il mérite une place à part entière dans l’univers des métiers manuels et techniques liés à l’automobile.

C’est ce que défend Armand Lospied dans son interview :

« Il y a des jeunes qui veulent se former au covering comme on se forme à la mécanique ou à la peinture. Il faut qu’on leur donne les moyens de tracer leur route. »

Structurer les compétences, c’est aussi :

  • permettre aux centres de formation de proposer des parcours clairs
  • donner aux jeunes un objectif professionnalisant et rassurant
  • bâtir une filière solide, prête à répondre aux besoins de recrutement des garages, des centres de detailing, des entreprises de marquage publicitaire

Donner une colonne vertébrale à un métier passion

Le covering est un métier de passion, d’image, de technicité. Mais comme tous les métiers émergents, il a besoin d’un socle clair pour se développer durablement. Structurer les compétences n’est pas un luxe, c’est une nécessité. Vous souhaitez vous former au Wrapping automobile ?

C’est ce qui permettra aux entrepreneurs de se différencier, aux apprenants de se projeter, aux clients de faire confiance… et au covering de s’ancrer comme un pilier de l’esthétique automobile de demain.